Troménie de Marie – les pèlerins de Nantes à Ste Anne d’Auray sont passés chez nous !

Jeudi 23 juin au soir, la Troménie de Marie à Treffieux : la marche des pèlerins venant de l’abbaye de Melleray s’est arrêtée sous le préau de l’école Notre Dame du Sacré Coeur.

Symphonie, la jument tirant la calèche qui porte la statue de Marie, a pris un repos bien mérité dans une prairie voisine.

Les paroissiens de Treffieux, mais aussi d’autres clochers ont accueilli le groupe des pèlerins. Ils ont préparé un pique-nique qui a été partagé dans la simplicité et la convivialité. Aidés des membres de l’EAP, ils ont organisé l’hébergement sur place. Tous ont vécu une veillée de louange et d’adoration à l’église dans un profond recueillement et une action de grâces joyeuse, en méditant cette Parole :

Colossiens 2, 6-7

Le Christ tel que vous l’avez reçu, Jésus le Seigneur, c’est en lui qu’il vous faut marcher, enracinés et édifiés en lui, appuyés sur la foi telle qu’on vous l’a enseignée, et débordant d’action de grâces.

Vendredi 24 juin au matin

Après une bonne nuit de sommeil, sous la tente, à la belle étoile, ou dans un lit douillet…marcheurs et paroissiens, les mêmes que la veille, mais aussi des nouveaux arrivés, ont participé à la messe en l’honneur du Sacré Coeur, à 8h 30 à l’église à Treffieux, avant de repartir en procession derrière la calèche, direction Conquereuil via Jans. Les enfants du caté de Jans ont pu faire un petit bout de route le midi avec les pèlerins à pied… ou dans la calèche ! Quel bonheur !

Merci à toutes les personnes qui ont accueilli, hébergé, accompagné les pèlerins et celles qui ont animé la marche. Un merci tout particulier à Aurélie, coordinatrice de l’événement sur nos paroisses !

Malgré quelques averses, la troupe n’a pas perdu sa bonne humeur et poursuit sa route en vue d’atteindre Ste Anne d’Auray le 10 septembre. Vous pouvez toujours rejoindre la Troménie sur une ou plusieurs étapes. Toutes les infos sur le site internet : https://www.latromeniedemarie.bzh/

Voici l’homélie prononcée par le Père Rémy lors de la fête du Sacré Coeur :

La fête du Sacré Cœur que nous célébrons aujourd’hui vient en prolongement de la fête de Pentecôte. Ce n’est pas un hasard. Elle nous renvoie au don de l’Esprit-Saint, de l’Esprit d’amour. De plus, on la fête précisément un vendredi, sans doute pour nous inviter à la contemplation du Cœur du Crucifié. Nous devons donc chercher à comprendre le Message de cette fête en nous appuyant sur ces deux origines : la passion du Christ en croix et la Pentecôte du Ressuscité.

Mais avant d’aller plus loin, nous avons à nous défaire de l’idée romantique que nous nous faisons du « cœur ». Quand nous parlons du « Cœur de Jésus », il n’est pas question de ses états d’âme, des palpitations de son cœur, de ses « coups de cœur » ! La Bible, lorsqu’elle parle du « cœur », nous renvoie à ce qui est « au centre », au plus profond de l’être. C’est le sens de l’expression « aller au cœur des choses », c’est-à-dire à l’essentiel. Et le Cœur de Jésus, c’est bien plus que l’organe de son corps d’homme, ; c’est son être même, c’est ce cœur sur lequel Saint Jean, au soir du dernier repas, vient reposer sa tête, pour être en « cœur à cœur », uni âme à âme avec lui.

Le Cœur de Jésus cœur est « sacré », c’est-à-dire divin. C’est avec son cœur divin — et non ses seuls yeux ou moins encore avec son cœur d’homme — qu’il regarde toute chose, toute personne. C’est avec ce cœur divin qu’il connait le cœur de Matthieu, le honteux collecteur de l’impôt levé par les romains ; c’est avec son cœur divin qu’il voit l’amour dont sait aimer Marie-Madeleine, la prostituée ; c’est avec son cœur divin qu’il déjoue les pièges qu’on lui tend ; c’est avec son cœur divin qu’il fait miséricorde au bandit qu’on a crucifié près de lui ; c’est avec son cœur divin qu’il rejoint Saul le persécuteur des chrétiens de Damas.

Fêter alors le « Sacré Cœur », c’est nous sentir appelés à regarder toute chose et toute personne avec le même regard que Jésus, avec le regard divin de Jésus en nous, un regard inspiré, au sens fort du terme. Alors, une autre réalité se dévoile, une réalité essentielle et non superficielle, une réalité invisible pour les yeux humains. Cette réalité qui nous fait tressaillir de joie au cœur même d’une grande épreuve, qui nous pousse à donner de l’amour à qui ne nous aime pas, à être patient avec quelqu’un d’insupportable, à rester confiants dans une situation apparemment désespérée. Combien de Saints ont éprouvé cela et en ont donné le témoignage !

Ainsi, la fête du Sacré Cœur nous ramène — je l’ai dit — au Mystère de la Croix où l’amour, contre toute attente, se révèle plus fort que la mort. Le Vendredi Saint prélude au matin de Pâque. De même, la fête du Sacré Cœur nous plonge dans le Mystère de Pentecôte — je l’ai dit aussi — où l’Esprit-Saint nous fait voir l’invisible, la Beauté de Dieu et la beauté de toute créatures, souvent cachée sous une épaisse couche d’humanité tordue et de péchés honteux.

Plaise à Dieu et à la Vierge Marie, son ambassadrice, que la Troménie qui passe dans nos paroisses réveille autant dans le cœur de ses pèlerins que dans celui de ceux qu’ils rencontrent son « cœur sacré ». « Cœur de Jésus brûlant d’amour, embrase-nous par ton Esprit. Que nos cœurs soient semblables au tien, que nous brûlions de charité » !

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