Rends mon coeur semblable au Tien !

Le carême, au fond, est une histoire de cœur : cœur à cœur avec Dieu, ouverture de cœur au prochain, aux faims et soifs autour de nous, à l’indifférence dont parle aussi notre St-Père François dans son message de Carême (voir le dernier bulletin n°3). Sa prière est la nôtre : que le Seigneur rende notre cœur semblable au sien. Sa miséricorde nous fait grandir, spécialement grâce au sacrement de la réconciliation. Le samedi du pardon (voir encart ci-dessous) est un temps de grâce offert pour vivre des étapes de cœur, personnellement et de manière communautaire. Rien à voir avec les vieux clichés gardés trop souvent dans les mémoires des longues files d’attente près du confessionnal, cliché d’une corvée, d’une angoisse, d’une démarche formelle.

Des témoignages de paroissiens (enfants, jeunes, adultes ou plus aînés) laissent entrevoir une expérience chrétienne au sens profond. C’est en effet, dans la lumière, l’action de grâce pour les bienfaits de Dieu, que je peux mieux percevoir mes misères, mes résistances, et mes refus à l’amour, et non dans la culpabilité accusatrice. Le pape François, grâce à son enracinement dans la spiritualité jésuite, fait référence à St Ignace, en prenant comme premier point l’action de grâce : Seigneur, je veux te remercier parce que Tu m’as aidé, j’ai pu me rapprocher de telle personne, je me sens plus serein, j’ai dépassé un moment difficile, j’ai pu mieux prier …

Remercier Dieu de ce que je suis, de son don, sous forme de dialogue, de prière, de louange ; reconnaître ce qui maintenant, devant Dieu, me donne de la joie et de la reconnaissance pour sa bonté, sa miséricorde. Je n’en verrai que mieux, tous mes manquements à l’amour. Ne manquons pas ce rendez vous pendant le Carême, il est toujours possible de prendre rendez vous à la maison paroissiale, ou avant une messe du samedi du soir, ou encore à l’Abbaye de Melleray, lors des matinées des samedis de l’Abbaye.

Père Pierre-Yves

 

Les quatre « C » pour une vraie confession

Complet = ne rien cacher volontairement, pour cela, commencer par ce qui pèse le plus, et faire un bon examen de conscience avant, cela peut paraître enfantin de le préparer par écrit, mais cela tombe bien : on ne se confesse bien qu’avec un cœur d’enfant !

Concret = on confesse des faits et non des tendances et des sentiments. Se confesser des actes passés, cela aide à tourner la page, s’exprimer au présent peut être désespérant.

 Concis = ce n’est pas un rendez-vous chez le psy pour raconter sa vie, il y a peut-être d’autres pénitents qui attendent (par exemple au samedi du pardon). Même si la confession fait du bien, cela ne sert pas d’abord à çà. Il est possible de poser une question, recueillir un conseil, on peut aussi parler à un prêtre à un autre moment, être concis.

Clair = appelons les choses par leur nom, sans enrober, sans trop de détails, mais sans masquer les circonstances. Dire « je » et non pas « on » …

 

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