Prendre soin et espérer : un chemin pascal

Ces jours-ci, une carte amicale vient de me parvenir au courrier. Elle témoigne de l’accompagnement des proches parents autour d’une personne à l’hôpital, du combat contre la maladie, des soins, du souffle de vie, du rapport au corps et du coma. Cette évocation du coma résonne particulièrement en ce temps de l’année liturgique où nous célébrons la Passion et la Résurrection. Il y a là un questionnement sur cette vie présente et imperceptible à la fois, il y a aussi le regard et l’action des vivants attentifs au corps vivant mais inerte, et à l’apparente absence de l’esprit un peu comme ce que nous vivons entre le Vendredi Saint et la Pentecôte … Pour les personnes qui se relaient auprès d’une personne comateuse se pose de manière vive une autre question, celle de l’espérance.

L’Eglise enseigne le respect du corps et ce, jusque dans les rites des funérailles chrétiennes. En effet, le corps (temple de l’Esprit) est l’intermédiaire par qui passe notre mise en relation avec les autres. C’est par notre apparence qu’il est possible d’échanger plus intimement avec l’autre et de connaître son esprit. Nous ne sommes pas (pas encore !) des êtres et des corps immatériels. Ici, je ne peux m’empêcher de penser aux Saintes Femmes du matin de Pâques venues prendre soin du corps de Jésus, et se trouver face au Mystère du Christ ressuscité (chapitre 24, 1-53 de l’évangile selon St Luc). Prendre soin ! C’est bien la dimension fondamentale que nous avons redécouverte avec les équipes d’animation paroissiale (E.A.P) pendant ce carême, pour relire, envisager et espérer quelques orientations concrètes pour les prochaines années dans les projets de la paroisse. C’est notre mission à la paroisse, prendre soin des uns et des autres, et ainsi prendre soin du Corps du Christ pour le bien de tous. La parabole du Bon Samaritain nous l’enseigne. L’huile et le vin du bon samaritain sont le symbole des sacrements et notre plongée dans le mystère de Pâques pour naître et guérir. Pâques, par la résurrection du Christ, chasse les ténèbres, nous sauve et nous guérit de nos peurs. Déjà parmi les trésors dans les jardins paroissiaux par les cloches de Pâques : les fruits de la visitation à Jans et le beau dimanche de la Passion avec les communiants ! L’invitation au pèlerinage paroissial à la Cathédrale de Nantes pour vivre ensemble la grâce du passage de la porte Sainte (dimanche 24 avril), l’annonce de la visite de notre évêque à l’occasion de la béatification du bienheureux Jean-Baptiste Malo (décembre 2016). Prendre soin et espérer, un chemin pascal ! Joyeuses Pâques !

Père Pierre-Yves

Enseignement n° 5 : la Semaine Sainte nous enseigne la miséricorde –

En cette année Sainte, nous serons davantage sensibles aux signes, symboles, gestes pendant la semaine sainte et spécialement la vénération de la Croix le Vendredi Saint, c’est tout le mystère d’amour et de justification du Père qui apparaît, dans le sacrifice du Fils en faveur de toute l’humanité. Le sommet des jours saints, c’est bien sûr la veillée pascale, à travers la célébration de la lumière et la liturgie de la parole déployée. Elle fait écho à toute l’histoire du salut. La liturgie et la célébration des baptêmes et des sacrements donnent à voir la sollicitude du Père à l’égard de ses enfants. La semaine sainte manifeste aussi l’image du Père qui a sauvé et qui continue de sauver. Il a manifesté sa miséricorde à l’égard d’Israël, son peuple, et aujourd’hui encore il ne se lasse pas de montrer son visage de miséricorde à ceux qui accueillent le don de la foi dans les eaux du baptême. Enfin et surtout, cette année est un jubilé ! Ces jours- ci, soyons témoins de la joie de Pâques, la joie de la miséricorde manifestée, chantée et célébrée

 

 

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