Nouvelles orientations diocésaines

Vous êtes nombreux à vous interroger — et à juste titre ! — concernant les nouvelles orientations promulguées par notre évêque, Monseigneur Laurent Percerou, le 4 février dernier « pour les 3 années à venir », sous le titre : « avoir la mission au cœur, être au cœur de la mission ». Je vous renvoie au texte intégral proposé sur le site du diocèse. Ce que je vous partage ici n’est pas un résumé. Je me suis appliqué à vous partager quelques points forts que je retiens volontiers, considérant la charge qui est la mienne et le « territoire » que j’ai été appelé à servir.

Rappelons que ces orientations viennent en conclusion de la réflexion à laquelle les paroisses étaient sollicitées, donnant lieu ici à un gros travail, en EAP comme lors d’une assemblée paroissiale en mars 2023. Voici donc les conclusions. Il me semble important de souligner avant tout la vision résolument missionnaire des décisions prises. Notre évêque s’appuie sur « deux convictions » :

1) La joie de l’évangile n’est pas réservée à quelques-uns mais offerte à tous : « la relation d’amour de Dieu avec le monde (est) le centre de gravité de l’Église ».

2) Nous devons rester dociles à l’Esprit-Saint qui « éclaire notre route, éclaire la route de l’Église » et cela malgré « la fragilité de notre vie chrétienne et de la vie de notre Église ».

C’est sur ce fond qu’il faut lire les orientations qui suivent. Celles-ci concernant de nombreux aspects de la vie diocésaine. J’en cite quelques-unes : le projet d’une « école diocésaine de la mission », le projet d’un renouvellement de la catéchèse, notamment dans les établissements catholiques, le développement des moyens consacrés à l’accompagnement des catéchumènes jeunes et adultes, l’accompagnement individuel des prêtres en activité comme des prêtres âgés, etc.

En ce qui nous concerne, plus particulièrement :

1. Notre évêque redéfinit la carte et la mission des « Doyennés » (appelés jusqu’ici « Zones pastorales »). Incitant à davantage de collaborations internes. Et pour ce faire, il précise le Rôle du Doyen (l’un des curés explicitement nommé) et aussi d’un possible « coordinateur (laïc) de Doyenné » chargé de l’épauler.

2. Il rappelle la vocation missionnaire des paroisses, autour du curé et lui-même épaulé par une « Equipe d’Animation Pastorale » (et non plus « paroissiale ») nommée par l’évêque. La mission de l’EAP devra prochainement être re-précisée en ce sens.

3. Dans chaque paroisse, devra être constitué un « Conseil Paroissial Missionnaire » assez représentatif de la diversité de la paroisse et capable de suggérer au curé et son EAP « diverses orientations missionnaires possibles ». Nous aurons donc à reconsidérer la constitution et la mission de notre actuel « Conseil Paroissial ».

4. Notre évêque souhaite généraliser la présence d’un « coordinateur paroissial », en « vis-à-vis et soutien précieux du curé » dans sa charge pastorale. Nous en faisons déjà l’expérience.

5. Là où plusieurs paroisses sont confiées à un seul curé (c’est notre cas), notre évêque encourage avant tout la « mutualisation » des moyens avant d’envisager une éventuelle « fusion ». Néanmoins, il pourra prendre cette décision après un processus de discernement qui, nous dit notre évêque, « prenne en compte les diverses réalités du territoire concerné et sa cohérence », ainsi que « l’avis des paroissiens ». Notons ici que, nous concernant, cette demande à ce jour n’a pas été faite explicitement, même si nous nous interrogeons légitimement sur cette éventualité.

6. L’évêque, dans le sillage de ses prédécesseurs, encourage ce qu’il choisit d’appeler les « Équipes Fraternelles de Proximité », « réunissant quelques personnes habitant en proximité pour vivre l’amitié du Christ dans la prière, la lecture de la parole de Dieu et la conversion de vie. » A ces équipes, il veut pouvoir ajouter la mission de « relai de la paroisse (…) en lien étroit avec le curé et l’EAP ». Nous prenons cet appel comme un encouragement à poursuivre les initiatives déjà prises en ce sens, dans nos divers « clochers ».

Je retiens de tout cela l’ambition première et souvent rappelée par le passé par notre évêque — se faisant ainsi l’écho du pape François — de renoncer à une « pastorale de l’auto-préservation » des paroisses (habitudes, styles, horaires, langage) pour qu’elles se mettent courageusement « en attitude de sortie ». À la manière du Christ qui nous invite à « partir ailleurs » et à croire que, comme il nous l’a promis, il est « avec nous tous les jours, et jusqu’à la fin des temps ».

Père Rémy CROCHU

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