TOUS EN MAILLOT JAUNE !

A l’heure où j’écris, nous venons de voir le tour de France cycliste traverser nos paroisses. Quel spectacle ! Un événement populaire immanquable, à en juger par les foules qui se sont assemblées le long de nos routes. Que sont-elles venues chercher ? Nos champions de la petite reine sont passés devant nous en moins de 10 secondes. A peine le temps de les voir… et la fête est finie !

Finalement, ce que sont venus chercher les curieux, amassés certains depuis le matin sur nos places, était peut-être à trouver ailleurs.

J’y ai vu trois raisons : faire la fête, attendre et encourager les coureurs, et pouvoir dire à ses amis « j’y étais ».

Appuyé au rebord de ma fenêtre, je me suis dit qu’on n’était pas loin des attentes du chrétien dans sa nostalgie de la joie à venir et dont il sent en lui, comme en creux, le désir montant. Nous sommes faits pour la joie, prédestinés pour elle. Et c’est elle que nous cherchons dans chaque plaisir de ce monde, aussi éphémère ou superficiel soit-il.

Je me suis dit aussi que nous avions tous, au fond du cœur, la secrète envie d’être nous aussi des héros qui se battent pour gagner. Gagner : le chrétien veut y parvenir, non pas avec les jambes, pas même avec la tête, mais avec le cœur. Seulement avec le cœur.

 Filant la parabole, je vois que cette victoire vers laquelle nous courons résulte davantage d’un travail d’équipe que d’un exploit individuel : l’Eglise est notre team, notre équipe ; l’Esprit-Saint, notre partenaire et notre vélo ; le Christ notre leader et notre coach !

Concluons avec les mots du pape François : «  N’aie pas peur de viser plus haut, de te laisser aimer et libérer par Dieu. N’aie pas peur de te laisser guider par l’Esprit Saint. (…) Dans l’Église, sainte et composée de pécheurs, tu trouveras tout ce dont tu as besoin pour progresser vers la sainteté. (…) N’aie pas peur de la sainteté ! » (extraits de « gaudete et exultate »).

Regardant passer nos saints d’aujourd’hui dans leur combat vers la victoire, que l’Esprit-Saint nous donne le désir, comme pour nos concurrents du jour, de nous joindre à eux !

Père Rémy Crochu

 

 

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