Au filtre de la Miséricorde

Le Carême qui s’ouvre dès ce 10 février avec le mercredi des Cendres, avec le traditionnel et riche parcours biblique des 40 jours, révèle une attitude d’être, qui concerne tous nos actes et toutes nos pensées. La « carême attitude » vient réveiller et imprégner nos vies et nous rendre bienveillants, attentifs, doux et compatissants. Hélas, souvent dans notre vie chrétienne cela n’est pas toujours spontané ! Mettons-nous sous le regard du Père des miséricordes encore une fois cette année pour ce temps béni du Carême. L’enseignement n°2 vient nous mettre en route. Saint et Bon Carême 2016.

Père Pierre-Yves

Enseignement n° 2

Le Carême est le temps privilégié où L’Eglise est appelée à montrer de façon plus claire le visage miséricordieux du Père, surtout à l’occasion du sacrement de la Réconciliation et des liturgies de Carême. Le St-Père François recommande «  puisse le Carême de cette année jubilaire être vécu plus intensément comme un temps fort pour célébrer et expérimenter la miséricorde de Dieu. Combien de pages de l’Ecriture peuvent être méditées pendant les semaines de Carême, pour redécouvrir le visage miséricordieux du Père (1) ». Cette année sainte suit le parcours de Carême du lectionnaire C, orienté vers la pénitence avec St Luc, « peintre de la miséricorde ». Nous sommes conviés à avancer sur un chemin de conversion qui nous conduira à Pâques, le grand évènement de la réconciliation avec le Père. Avec le récit des tentations de Jésus au désert (Luc 4, 1-13), le 1er dimanche, notre paroisse avec tout le peuple de Dieu sera appelée à vivre le carême comme chemin de « conversion ecclésiale », à travers l’écoute de la Parole, la prière et le jeûne. Le 2e dimanche, le récit de la Transfiguration (Luc 9, 28-36) invite les chrétiens à ancrer leur foi dans le mystère de la mort et de la résurrection du Christ, afin d’adhérer fidèlement à l’Alliance, à la volonté de Dieu, et être de véritables « disciples missionnaires du Christ ». « Disciples missionnaires » souvenez vous dans la préparation du festival de la joie, nous avions retenu cette belle expression du pape François. Dans la parabole du figuier desséché, le 3e dimanche (Luc 13, 1-9), chacun sera encouragé à dépasser la dureté du cœur, pour qu’en accueillant la Parole de Dieu et en laissant place à l’Esprit, il soit capable de porter un fruit de conversion véritable et durable. La parabole du Père miséricordieux du 4e dimanche (Luc 15, 1-3.11-32) constitue le sommet de ce chemin de Carême de l’Année jubilaire (illustrée par le logo de l’année sainte et la bannière avec la reproduction du célèbre tableau de Rembrandt, 17e s.) : reconnaître Dieu comme un Père bon et généreux en pardon, dont l’amour accueille à bras ouverts, pour vêtir ses enfants du salut, leur rendre dignité et part à la joie du banquet. Le passage enfin de la femme adultère le 5e dimanche (Jean 8, 1-11) appelle tous les baptisés à s’ouvrir au pardon inconditionnel de Dieu qui renouvelle toutes choses dans le Christ. Ce parcours avec les évangiles de Carême est un appel à passer au filtre de la miséricorde nos vies et les propositions paroissiales (cf. tableau récapitulatif). Pour accueillir la miséricorde « en actes et en vérité » : samedis du pardon, l’intérêt porté aux étapes vers les sacrements des plus jeunes : baptêmes en âges scolaires et fratries, communiants et confirmands, les fiancés, le banquet de la joie avec la « paëlla de Carême », les chrétiens d’Orient (Aide à l’Eglise en Détresse), les JMJ, soutien de l’association Bénin Madagascar, et puis bien d’autres réalités et actualités avec le Secours Catholique, le Comité Catholique contre la Faim et pour le Développement, les Migrants et réfugiés, la crise du monde agricole … La miséricorde change le monde, c’est un don que Dieu nous fait. C’est le vrai visage de Dieu.

 

(1) Bulle d’indiction, le visage de la Miséricorde n°17

 

 

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