4ème marche du Tro Mée

Le Tro Mée 2024

4 jours de marche au pays de la Pierre Bleue de Nozay

Jeudi 15 août à l’étang de Gruellau à Treffieux, les marcheurs du Tro Mée se retrouvent dans ce site naturel jouxtant une Znieff et animé pendant la ‘Fête de la solidarité’ fin août. A la fin de la messe de l’Assomption célébrée sur le site de Gruellau, l’envoi du Père Jean Monnier élance la centaine de participants sur le sentier arboré traversé par un petit train. Le long d’une haie, un chevreuil montre son profil.

Enjambant le ruisseau de Sauzignac, le groupe arrive sur la commune de Nozay et découvre GRT-gaz, le grand centre de repressurisation du gaz venant de Donges, implanté ici car loin de tout. Plus loin, au village du Tertre, Jean-Pierre Doucet explique l’histoire de la pierre bleue et des activités de son père Pierre Doucet, dernier propriétaire des carrières traditionnelles. Il propose aux participants un quiz très instructif sur les outils du carrier.

Après une déambulation au milieu des vieux manoirs et des anciens trous de carrière de pierre bleue, les cloches de l’église de Nozay appellent les ouailles perdues dans la campagne. Mais avant cela, Daniel Nouvel ouvre en grand la porte de la vieille église qui se pavane avec sa belle charpente et des témoins historiques comme les peintures murales et la porte des morts. La maison paroissiale sert l’apéritif, et le dîner est sorti du sac avant de rejoindre l’église pour la veillée Mariale dirigée par le père Rémy Crochu.

Vendredi

Vendredi, le réveil est matinal pour assister à la messe avant le départ vers Puceul pour une soixantaine de marcheurs. Olivier Provost nous ouvre son atelier de sculpture. Le groupe se faufile dans le manoir de la Bellière et rejoint l’église Saint Victor de Puceul pour un temps de prière comme dans toutes les églises du parcours. Le pique-nique profite des installations champêtres près de l’école.

12 kms en direction d’Abbaretz attendent maintenant le groupe qui s’arrête à Beaulieu chez Gaëlle Douet pour admirer ses talents de photographe. Au village du Maire, le manoir se singularise par ses

attributs défensifs, comme la trappe au-dessus de la porte et les meurtrières.La halte à la mine d’Abbaretz est  bienvenue. Monsieur Thiéré nous conte l’historique des exploitations de cassitérite et plus précisément celle de la mine qui a été exploitée entre 1950 et 1958. Les plus courageux montent encore sur le terril, un des points culminants de la Loire-Atlantique. A l’arrivée à la salle polyvalente, Didier Teffo présente ses livres sur le patrimoine local. La soirée est ludique : Martine orchestre le jeu des 5 sens, et des jeux d’adresse en groupe concentrent les énergies avant que les marcheurs étalent leur matelas et leur sac de couchage sur le parquet de la salle.

Samedi, il pleut, de cette petite pluie persistante  appréciée des agriculteurs. Elle nous accompagne jusqu’à Saffré. En route, un troupeau de vaches évadées de son pré nous barre la route. Quelques mains expertes les dirigent vers un champ en attendant mieux.Au Moulin Roty, Guy revient sur l’histoire de la Communauté installée ici depuis 1972 dans la mouvance soixante-huitarde. Elle a réussi à persister grâce aux talents et au travail de ses membres qui ont créé l’entreprise Moulin Roty fabriquant des jouets traditionnels en bois.A Saffré, le déjeuner est servi au château, enfin dans une dépendance voisine du Jardin Joli animé par des bénévoles de l’association.Devant l’oratoire du Maquis de Saffré, Etienne Gache explique l’enchaînement des faits conduisant à ce drame de la Résistance en juin 1944.Au bout d’une longue route, l’église de Notre-Dame des Langueurs apparaît sur le haut d’une colline. En 1631, pour arrêter la peste à Joué-sur-Erdre, deux sœurs font le vœu à la Vierge d’y construire une chapelle. La belle église du 19ème accueille les pèlerins d’aujourd’hui.Le dîner est servi sur la place près du four à pain. Et le groupe de chanteurs dirigé par Pierre Roblin anime la soirée avec son répertoire occitan. Les marcheurs sont hébergés chez l’habitant pour la nuit.

Dimanche, en direction du lac de Vioreau, M Taurisson nous présente les ruines du vieux château de Vioreau. L’après-midi, l’atmosphère reflète la fin proche de cette parenthèse de 4 jours. La fête pour la joie d’être arrivé et la mélancolie d’être déjà au bout … C’est le temps des derniers chants religieux et des couronnes de feuillage dans les cheveux. Mais auparavant Blandine nous parle de son troupeau de chèvres des fossés. Enfin, les pèlerins se mettent en procession pour les derniers pas vers l’église de l’Abbaye Meilleray habitée par la Communauté du Chemin Neuf, et assistent à la messe de clôture.

Le Tro Mée est un pèlerinage à pied créé en 2021 par la paroisse de Châteaubriant dans l’esprit du Tro Breiz dont il reproduit le style de fonctionnement. L’organisation du Tro Mée est bien huilée. Une vingtaine de personnes se répartissent les rôles sous la houlette de Jean-Pierre Legrais, responsable du groupe. Marie-Madeleine prépare les comptes-rendus, Daniel les budgets, Mireille les chants… Pendant la marche, Jacqueline est responsable de la cuisine, Lucien tourne le volant du mini-bus, Bernard est ouvreur en tête de cortège et bien d’autres sont actifs pour les services repas, le ménage et autres tâches. Avec Joël, Fong Lane, Hervé, Marie Thérèse, Catherine, Joëlle, Jacqueline, Thérèse, Anne, Céline, Patrice, Gérard, Fran… Les serre-files ferment la marche.Mais avant de donner l’envoi, de nombreuses rencontres rythment les trimestres précédents. A commencer par la reconnaissance des itinéraires qui sont parcourus par une dizaine d’organisateurs. Viennent ensuite les contacts avec les communes, les médias …Le jour prévu, tout est prêt … sauf les imprévus qui rajoutent du piment à l’histoire. Enfin, tous sont ravis de partager ces moments de joies et d’efforts dans une communion constructive qui permet de mieux se connaître et de préparer de nouveaux projets ensemble.

 Contact : Jean-Pierre Legrais, 06 84 53 46 94, tromee44@gmail.com