Va, je t’envoie
Chaque année, en octobre, l’Eglise nous invite à prendre conscience de notre responsabilité missionnaire. Elle nous invite à nous informer sur les besoins missionnaires du monde, à prier afin que le Maître de la moisson envoie des ouvriers à sa moisson. Elle nous invite à participer à la collecte organisée par les œuvres pontificales missionnaires afin que vive l’Eglise partout dans le monde et qu’elle ait les moyens d’annoncer la Bonne nouvelle. Avec le thème « va, je t’envoie », nous sommes invités en France à réfléchir sur l’envoi de nombreux missionnaires et l’envoi de chaque baptisé pour annoncer Jésus.
Nous nous souvenons qu’ « envoi » est la traduction française « d’apostolat » (grec apostolè) et de mission (latin missio). Quand nous disons le Credo, avec le symbole de Nicée Constantinople, « L’Eglise une, sainte, et apostolique », nous n’entendons pas toujours que l’apostolat, ou mission d’annonce, fait partie de l’être même de l’Eglise, au même titre que l’unité et la sainteté. Cette dynamique de l’envoi est très présente dans les documents du concile Vatican II sur l’activité missionnaire de l’Eglise dont nous fêtons le cinquantenaire cette année.
Allez donc : de toutes les nations faites des disciples ! (Mt 28,19. Cette formule d’envoi a pu infléchir dans le sens d’une mission de conquête et de domination, mais il s’agit d’une mission de service et de témoignage, de manifestation de l’amour de Dieu.
De plus en plus, les communautés d’où part un envoyé ou bien pour recevoir une mission ici chez nous (comme Gilles PROVOST) nous formalisons l’envoi par une lettre de mission. C’est l’occasion de rappeler que tous sont envoyés vers les enfants, les catéchistes, l’aumônerie des jeunes ou la pastorale de la santé, un service de coordination ou d’économat paroissial …
Envoyer et accueillir apparaissent donc liés, dans un même mouvement de donner et de recevoir. Ceci a été bien signifié au cours du festival de la joie les 26 et 27 septembre derniers à l’Abbaye de Melleray, nous le vivrons aussi pour les nouveaux laïcs en mission le 4 octobre à Derval et le 11 à Nozay. L’arrivée de la communauté du Chemin Neuf dont les membres sont de différents pays manifeste aussi notre ouverture à l’Eglise universelle.
Confions ces mois, cette année de catéchèse au Seigneur, par l’intercession de Ste Thérèse de Lisieux, patronne des missions, et de ses parents Louis et Zélie MARTIN (béatifiés). Qu’ils aident à voir les fruits du festival de la joie et accompagnent la 2ème partie du Synode sur la famille qui va s’ouvrir à Rome.
Père Pierre-Yves