JOURNEE MONDIALE DE PRIERE POUR LES VOCATIONS

Le Pape François a convoqué un Synode en 2018 pour aborder le thème : les jeunes, la foi et le discernement des vocations. Il compte sur l’Église Universelle, et donc sur nous tous, pour accompagner ce travail. Nous pouvons le faire dès maintenant à l’occasion du dimanche des Vocations situé le 4ème dimanche de Pâques, c’est-à-dire le 7 mai. C’est un dimanche pour la prière, mais aussi pour la réflexion, avec un thème proposé qui souligne la dimension missionnaire de l’appel chrétien dans l’Église.

La Journée mondiale des Vocations a-t-elle bonne cote ?

Dans les communautés chrétiennes, nous sentons maintenant un manque d’enthousiasme, avec de la lassitude ou de la déception ? « On avait attendu un réveil spectaculaire des Vocations, mais cela n’est pas venu ! On a bien prié, mais on n’est pas exaucé ! Aucune entrée au Séminaire cette année… » Des prêtres ou des laïcs en viennent à se culpabiliser, au regard des maigres résultats d’une Pastorale des Vocations pourtant menée avec sérieux.

Mais plutôt que de se lamenter ou de se culpabiliser, n’y aurait-il pas à prendre les choses autrement et à changer notre regard ? Nous ne sommes pas les « maîtres de la moisson ». Nous sommes seulement les « serviteurs », non pas inutiles, mais fidèles et persévérants… Nous pourrions relire et méditer quelques unes des belles paraboles de l’Evangile, telle celle de Mc 4, 26-29 : la semence qui pousse d’elle-même !

D’abord la Vocation de tous les baptisés.…

La vocation première et universelle, c’est que, dès son baptême, chacun est « appelé » par le Christ… appelé à s’engager dans sa vie concrète, dans ses activités humaines, familiales, sociales et même politiques… appelé à s’engager aussi au service de l’Église. C’est sur cet unique point de l’engagement dans l’Église que nous nous arrêterons ici.

Pour ma part, après quelques mois passés dans nos deux paroisses, j’ai déjà témoigné de leur belle vitalité, et de la forte implication d’un grand nombre, jeunes ou moins jeunes. Vous avez beaucoup donné pour traverser la grande épreuve qui s’était abattue sur vous. En collaboration avec les prêtres présents, vous faites vivre vos communautés chrétiennes. Vous y consacrez du temps, de l’énergie et de l’argent … Les uns acceptent des responsabilités importantes, les plus visibles, par exemple celles d’animatrices en pastorale (LEME) ou d’officiants de sépultures. Les autres assurent des services plus humbles et plus discrets pour tout ce qui est nécessaire à la vie quotidienne des paroisses : la liturgie, l’entretien des églises, l’accueil dans les maisons paroissiales, la visite des malades, la catéchèse, l’aumônerie des jeunes, la préparation des sacrements … Vous êtes très nombreux, et pas seulement des personnes âgées. Sans vous, rien ne serait possible.

C’est bien le signe que vous avez pris la mesure de votre « vocation » chrétienne : depuis votre baptême, l’appel du Christ vous a constitués « pierres vivantes » de l’édifice qu’il veut construire. Il vous a mobilisés et vous tentez de répondre « présents », avec le souci d’assurer la relève de vos responsabilités. Avec vous, je trouve là de quoi rendre grâces au Seigneur et de quoi nourrir notre confiance pour l’avenir de notre Église locale.

Mais aussi les Vocations de prêtres, de diacres et de religieux…

Des prêtres :

Ce dimanche des Vocations a clairement comme objectif de rappeler qu’il nous faut des prêtres. C’est un besoin urgent.  Comment rendre cet appel plus percutant et que des candidats se lèvent, qu’ils répondent, qu’ils se préparent à ce ministère ? Qui, dans nos communautés chrétiennes, peut entendre cet appel ? Nous avons tous mission de le répercuter ? Bien sûr nous penserons aux jeunes. Mais pas à eux seulement…

Donc : appeler, prier, réfléchir. Et aussi, si nous en sommes convaincus, mettre en valeur ce beau ministère, … Et continuer de le porter dans la chaleur amicale des bonnes relations entre prêtres et laïcs, en poursuivant les collaborations confiantes déjà bien engagées.

Des diacres :

Nous avons aussi besoin de diacres. Ce ministère n’est pas présent actuellement dans nos deux paroisses. Et peut-être pas assez connu ? Dommage. C’est un manque, qui méritera qu’on y revienne, en prenant des moyens pour que l’appel au diaconat soit entendu. Récemment le pape François a engagé lui-même une réflexion sur l’ouverture de ce ministère aux femmes. Nous ne savons pas si cela aboutira, mais nous pensons déjà que c’est une belle perspective.

Des religieux et des consacrés :

On ne peut oublier les vocations religieuses, dans leurs formes variées, apostoliques ou contemplatives. Elles sont pour nous de magnifiques témoignages de vie à la suite du Christ. Sur nos paroisses, nous avons la chance de connaître la présence de communautés de sœurs et de frères. N’hésitons pas à poursuivre avec eux le dialogue. Sollicitons leur témoignage de priants. Laissons-nous gagner par la contagion de cet amour qui un jour les a appelés à s’engager sans retour.

Gilles PRIOU

 

 

 

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