Noël, une naissance
Une naissance parle d’espérance, réveille la tendresse
Une naissance rend responsable, une naissance rassemble
Une naissance marque un commencement.
Avec Jésus l’Espérance prend corps. Ce que l’on attendait advient. La Parole de Dieu retentit dès le commencement. Plus tard Jean-Baptiste en mesurera l’importance.
Dès le commencement, un enfant, un fils nous est donné. Tendresse et Miséricorde du Père pour cette humanité qu’il a voulu à son image et à sa ressemblance. Combien d’hommes et de femmes, de jeunes et d’enfants se laisseront toucher par cette tendresse de Jésus et guériront, de cœur et de corps ?
Dès le commencement, cet enfant Jésus s’adresse à l’homme dans sa responsabilité en lui posant la question essentielle : aimes-tu ? L’apôtre St-Pierre recevra la charge de transmettre cette question et donnera l’exemple d’une vie qui y répond.
Dès le commencement, l’humanité dispersée se rassemble autour de cet Enfant au travers de ces bergers, des mages, de Marie et Joseph. Annonce du peuple réconcilié qu’est l’Eglise en fête.
Dès le commencement, la lumière a brillé et éclairé les pas sur le chemin qui conduit à l’éternité. Le Ciel s’ouvre. Les anges s’étonnent et se réjouissent d’avoir à partager avec l’homme la familiarité de Dieu.
On nous dit souvent qu’il y a, en chacun, une nostalgie de l’enfance. Cette fête nous fait redécouvrir que nous sommes toujours enfants de Dieu et que, de lui, nous le restons. Ainsi notre avenir est toujours ouvert. Cette fête de Noël est un évènement majeur tous les ans, en ce vieux monde qui porte toujours ses maladies, ses tristesses, ses frustrations, ses peurs et ses rancœurs …La liste peut-être longue : terrorisme, replis sur soi et communautarisme, avenir de la planète (COP 21), érosion dans l’engagement civique, associatif, paroissial … Chaque année, le voile est levé nous laissant apercevoir le vrai monde, la vraie humanité. Elle renaît par delà les ténèbres et les vacarmes assourdissants. Tous les gestes et initiatives de fraternité, à leur manière, parlent de cela.
Aujourd’hui le visage de tout homme se reconnaît en celui de Jésus. En ce début du Jubilé de la miséricorde, que nos visages reflètent celui du Seigneur les uns pour les autres. N’ayons pas peur de renaître d’un commencement.
Bon Noël à chacun, aux personnes qui sont seules, aux familles rassemblées, à nos communautés !
Père Pierre- Yves