L’appel de la Grotte
« Avez-vous vu le spectacle “Bernadette de Lourdes” ? » C’est la question que j’ai entendue à plusieurs reprises ces derniers mois. De nombreux pèlerins sont déjà allés voir, en effet cette comédie musicale qui enregistre près de 50 000 entrées dans la cité mariale, depuis la première représentation le 1er juillet dernier.
Au fil d’un spectacle d’une heure trente, l’émotion du public est très perceptible, notamment parmi les personnes en situation de handicap. Lorsque le commissaire Jacomet, chargé de recueillir le témoignage de Bernadette, lui interdit de retourner à la grotte, la salle gronde. Et quand la jeune fille — la jeune artiste est, paraît-il époustouflante ! — tient tête à son père qui lui intime la même chose, un souffle de joie et les applaudissements se font entendre.
Une fois les lumières rallumées, nombreux sont les spectateurs à rester à leur place, les yeux rougis. « J’ai pleuré presque tout le long, les comédiens sont fabuleux, témoigne au premier rang Dominique, juste après le dernier salut. Ce spectacle, c’est une grâce ».
« Sur scène, ça arrive aux acteurs de pleurer, c’était encore le cas aujourd’hui, raconte Roberto Ciurleo, coproducteur du film, dans un article récent du journal La Croix. « C’est une émotion qui nous dépasse un peu. »
Le spectacle sera encore donné l’année prochaine à Lourdes et les pèlerins du diocèse de Nantes auront l’opportunité exceptionnelle (et la joie !) d’aller le voir.
Je profite de l’occasion, en ce beau mois du Rosaire, pour vous lancer l’invitation (elle sera formalisée d’ici quelques semaines) à mettre ce pèlerinage dans vos projets de printemps, puisque c’est en groupe paroissial constitué que nous pourrons nous rendre à Lourdes, du 20 au 24 avril prochain. Nous nous associerons du reste aux paroisses voisines de Châteaubriant et Moisdon.
Le thème choisi par les Sanctuaires pour 2020 : « Je suis l’immaculée Conception ». Cette parole de la Vierge Marie révélant ainsi son nom à Bernadette, le 25 mars 1858, venait confirmer le dogme que le pape avait solennellement promulgué par les mêmes mots, quatre ans plus tôt, en cohérence avec l’Évangile de Luc qui rapporte que Marie est « Remplie de la grâce de Dieu ».
Il fallait bien que ce soit une petite adolescente sans prétentions qui soit choisie pour nous inviter à demander avec humilité la grâce d’une vie davantage conduite par l’Esprit Saint. C’est ce que nous ferons ensemble, plaise à Dieu, en avril prochain.
Père Rémy CROCHU