Une invitation à jubiler !
 « Jubilez, criez de joie » dit un cantique. Le jubilé de l’espérance s’achèvera le dimanche 4 janvier dans notre diocèse et le 6 janvier à Rome jour de l’Epiphanie. Ainsi ce temps de Noël nous invite à fonder notre joie sur le Christ notre espérance.

Noël comme le jubilé nous invite à la joie. Pourtant les causes de souffrances ne disparaissent pas comme par magie. Ce qui peut changer, c’est notre regard sur ce qui arrive dans notre vie et dans le monde. Noël et le jubilé nous appelle à découvrir Dieu qui vient humble et petit
parmi les hommes. Cette petitesse, bien loin d’être négative, est au contraire source
d’émerveillement : Dieu s’est mis à notre niveau.  Aussi nous sommes sûrs que Dieu est proche et avec lui, l’amour entre dans chaque instant. Si Dieu a pris notre humanité, nous
pouvons faire échange avec lui : lui offrir nos joies, nos peines ; recevoir de lui sa bonté
inépuisable. Bien plus, la joie s’ouvre sur une perspective encore plus grande : ne
pourrions-nous pas être complètement renouvelés par la venue de Dieu dans notre vie ? C’est la joie d’une re-naissance !

Le jubilé porte cette idée dès l’Ancien Testament : Dieu efface toutes nos « dettes » pour nous permettre de repartir à neuf. Concrètement, la Bible mentionnait par exemple le devoir de
libérer les esclaves, de rendre leur terre aux pauvres.  Cet idéal ne fut peut-être jamais
vraiment appliqué, disent les historiens. Cependant, inscrit dans la Bible, il pose le vrai projet de Dieu : ouvrir à l’homme un nouveau chemin pour espérer.  Ecrasés par les dettes, souvent obligés de vendre leur terre ou de se vendre eux-mêmes comme esclaves, les pauvres n’avaient plus de perspectives d’avenir. Or Dieu veut pour nous un avenir. Quand nous fêtons Noël, nous voyons Dieu recommencer à zéro pour nous : il prend notre humanité à son
commencement pour nous apprendre le chemin de la liberté intérieur. En naissant, il nous
appelle à renaître. En venant pauvre parmi nous, il nous montre comment nous désencombrer. En répondant cette bonne nouvelle « aujourd’hui nous est né un sauveur », il propose à
l’humanité tout entière de renaître dans une fraternité nouvelle. La fraternité de la crèche, où se retrouvent petits et grands, puissants et misérables, tous égaux devant ce petit enfant qui est notre frère universel.

Père Jérôme RIALLAND

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