ALLONS A LA RENCONTRE DE L’EMMANUEL, LE COEUR REMPLI D’ESPERANCE
Les échéances et les dates importantes ne manquent pas dans notre vie. La fin de l’année civile qui s’annonce avec beaucoup d’événements à son compte, ces moments et bouts de temps que nous voulons grignoter pour achever les activités inscrites au compte de l’année civile 2025…, la mise au point d’un planning des fêtes, … etc. Au milieu de tant d’événements, le commencement de la nouvelle année liturgique risque de ne guère retenir l’attention. Pourtant, à l’entame de cette nouvelle Année liturgique A, l’Église nous invite à vivre quatre semaines d’Avent. Il est bon pour nous de réfléchir brièvement sur notre manière d’habiter ce temps de l’avènement du Seigneur qui appelle de notre part attente et vigilance : une vigilance tournée vers Noël mais aussi vers Pâques, une vigilance qui trouvera son accomplissement dans la vigile pascale.
C’est le moment opportun pour nous, missionnaires de l’espérance, de nous débarrasser de tout ce qui fait obstacle à notre sanctification, en renonçant chacun aux habitudes pas conformes à nos engagements baptismaux, et se préparer dignement à accueillir le Fils de Dieu. Hommes et femmes d’espérance, chargés de garder toujours vive la flamme de la foi et le feu de l’amour de Dieu et du prochain, comment, allons-nous recentrer notre esprit vers notre Espérance : le Christ ? Comment raviver en nous le don de Dieu déposé en chacun de nos cœurs à la lumière de la Parole de Dieu qui invite à rester éveillés ? Mettons ce temps de l’Avent à profit en examinant notre relation personnelle avec Dieu mais aussi avec nos prochains pour que la venue du Sauveur nous apporte vraiment joie et bonheur. Les quatre caractéristiques de l’Avent sont : l’attente, la vigilance, le désir, la patience.
À notre attente de Dieu, répond l’attente de Dieu. Dans la Règle de saint Benoît, il est écrit : « Le Seigneur nous attend chaque jour ». Il y a donc une attente réciproque pendant ces quatre semaines. La vigilance nous invite à tenir notre lampe allumée, voire à veiller et attendre avec joie et espérance la venue du Seigneur. Le désir est donc, au sens premier, la recherche de l’étoile qui nous manque. Au temps de l’Épiphanie, les mages seront heureux de retrouver l’étoile qui les conduira à la crèche. Et durant l’avent nous sommes habités par le désir de contempler l’Étoile, l’Étoile de David, le Christ lumière. Nous savons bien par expérience que notre foi n’est pas linéaire, égale et stable. Cette veille permanente aux signes de sa présence est finalement souvent un désert ou une nuit. C’est au centre même de ce vide qui peut nous habiter parfois, au milieu de ces temps de questionnements que le Seigneur vient aujourd’hui dans notre cœur : il est présent dans tous les moments, car il nous a dit : « Je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde ». Il faut regarder et agir. Faire de la place avec patience dans son cœur pour Dieu et pour le prochain ; car la patience est signe de maturité et de maîtrise de soi. « Dans le combat de cette vie, que Dieu rende ferme votre foi, joyeuse votre espérance, efficace votre charité » (Bénédiction solennelle).
Venez divin Messie, nous rendre espoir et nous sauver, vous êtes notre vie, venez, venez, venez.
Fructueux temps de l’Avent Père André ZERBO
