UN TEMPS DE TOUSSAINT
Il suffit qu’il tombe quelques gouttes et que la grisaille s’installe dans le ciel pour qu’on déclare qu’il s’agit là d’un « temps de Toussaint ». Et pourtant, la fête est joyeuse qui célèbre la plénitude de vie qu’on trouvé les saints et les saintes qui nous ont précédés ! La couleur du 1er novembre est d’ailleurs le blanc, la même couleur que Pâques : c’est le triomphe de Dieu qui a vaincu la mort !
Le lendemain, le dimanche 2 novembre, la couleur est le violet. Nous prierons pour tous nos défunts. Il n’y a pas de contradiction : c’est justement parce que le Ciel est beau qu’il faut nous préparer. Entrer dans l’amour infini de Dieu est une joie, une fête, mais nous pouvons réaliser combien notre cœur n’est pas encore accordé à Dieu… Nous demandons à Dieu de nous y aider. Ce temps de préparation inclut également nos défunts. Nous prions pour que Dieu les ajuste à son amour, comme nous leur demandons d’intercéder pour notre propre sanctification. Si l’Eglise fait ainsi prier pour les défunts, c’est parce qu’elle croit que l’Eglise du Ciel n’est pas séparée de l’Eglise de la terre, mais que les prières de l’une servent pour l’autre et réciproquement.
Il y a-t-il quelques secondes, minutes ou jours qui s’écouleraient entre le moment où nous sommes face à Dieu et celui où nous participons à son amour ? Du point de vue terrestre, nous imaginons le passage auprès de Dieu comme s’il nécessitait du temps : on a ainsi parlé de « jours de purgatoire ». Mais en réalité, le temps est une mesure de la matière. Il est tout autre dans le monde spirituel. La question du nombre a aussi été posée dans la Bible : est-ce que tous les hommes seront sauvés ? Le catéchisme ne répond pas à cette question, mais rappelle que Dieu désire que tous les hommes soient sauvés ( A Timothée 2,4) et qu’il y a de la place chez Dieu (Jean 14,2). A nous de demander leur aide à la multitude de ceux qui nous précèdent au Ciel ! Gardons la belle lumière de Dieu dans nos cœurs !
Père Jérôme Rialland