L’Esprit Saint et l’Eglise
L’Évangile nous offre une icône parfaite de l’Église : la Vierge Marie. Telle est Marie, telle est l’Église. Et l’annonce de l’ange à Marie, au commencement de l’évangile de Saint Luc, tout en marquant l’Effusion de l’Esprit en Marie, prélude celle de la Pentecôte sur l’Église : « L’Esprit-Saint viendra sur toi et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre ».
Regardons ce que fait l’Esprit-Saint en Marie. Nous comprenons alors ce qu’il veut faire en nous pour que nous devenions nous aussi des « disciples-missionnaires » :
L’Esprit-Saint remplit Marie de joie nouvelle : « Réjouis-toi, Marie ! ». Tout chrétien est prédestiné à la joie. Et cette joie, il la puise dans les « imprévus de Dieu » qui surgissent dans le Nazareth de sa vie ordinaire.
L’Esprit-Saint écoute et exauce notre prière : « Tu as trouvé grâce auprès de Dieu ». A Pentecôte, il en sera ainsi des disciples, au-delà de leurs espérances.
L’Esprit-Saint « enfante » en nous le Christ : « Tu vas concevoir et enfanter un Fils ». Comme les premiers témoins de la résurrection, nous expérimentons en nous et au milieu de nous sa Présence : il marche avec nous, il nous révèle le Père, il nous sauve et nous envoie.
L’Esprit-Saint rend possible l’impossible : « Comment cela va-t-il se faire puisque je ne connais pas d’homme ? » — « Rien n’est impossible à Dieu ». Et nous verrons se réaliser l’impossible chez les premiers disciples.
L’Esprit-Saint enfin nous envoie : « Marie se mit en route et se rendit avec empressement (chez Élisabeth) ». Et nous verrons le groupe des disciples, au jour de Pentecôte, sortir de la maison où ils se tenaient et annoncer à tous, avec audace, la Résurrection de Jésus.
La condition pour que se réalise en chacun de nous ce qui s’est réalisé en Marie et se réalise déjà dans l’Église ? La même réponse que Marie, un simple « oui », joyeux et inconditionnel : « Que tout m’advienne selon ta parole ». Pentecôte, c’est au jour du « oui » !
Père Rémy CROCHU, curé