Sortir, un appel à la sainteté

Dimanche dernier 19 octobre, 21 jeunes de nos paroisses recevaient le sacrement de la Confirmation. Le gestuel préparé avec soins (extrait du récit de Pentecôte, d’après les Actes des apôtres) manifestait ce mouvement et cet appel des disciples à sortir, à partir pour témoigner de la joie de l’évangile. Grand merci aux paroissiens nombreux de St-Clair et St-Guénolé pour l’audace et le choix d’avoir pu venir entourer ces jeunes en participant à cette messe présidée par notre évêque. En « sortant » des habitudes, de nos maisons, de nos églises et communautés locales nous avons exprimé ensemble notre joie de laisser le Christ transformer notre vie. Certainement, croyons-le, nous avons touché le cœur de nos jeunes ! Le temps d’amitié sur le parvis de l’église de Nozay en ce dimanche doux et ensoleillé traduisait aussi notre désir de témoigner joyeusement notre appartenance au Christ et la fraternité qui nous unis aux uns et autres, jeunes et moins jeunes. Ce bonheur-là exprime quelque chose du bonheur auquel nous sommes déjà associés en vertu de notre baptême et de notre confirmation. Nous appartenons à un peuple de saints et sommes tous appelés à la sainteté. Il est bon chaque année de reprendre conscience de cela à l’approche de la fête de la Toussaint.

Ce même 19 octobre, le St-Père béatifiait l’un de ses prédécesseurs, le bienheureux pape Paul VI. Une de ses maximes préférées était : « exagérer l’amour ». Lorsqu’on se laisse aimer par le Christ-Jésus et chaque fois que nos yeux s’ouvrent pour reconnaître le prochain, notre foi s’illumine davantage pour reconnaître Dieu. L’héritage du Concile Vatican II, son discours en 1965 à l’ONU (Organisation des Nations Unies), ses voyages apostoliques, la « prophétique » encyclique « Humanae vitae » en 1968 sur le mariage et la régulation des naissances, son humilité, sont autant de facettes de vie et de sa mission pour traduire les béatitudes en actes.

Nous sommes invités tout au long de cette année à méditer le texte « la joie de l’évangile » du pape François, afin de sortir, communiquer de manière renouvelée cette joie autour de nous. La joie de Dieu, cette dimension traverse cette fête de Toussaint, dans l’espérance de rejoindre tous ceux qui nous sont le plus cher et qui, nous l’espérons, nous attendent dans la maison du Père. « il est salutaire de se souvenir des premiers chrétiens et de tant de frères au cours de l’histoire qui furent remplis de joie, pleins de courage, infatigables dans l’annonce, et capables d’une grande résistance active. (…) Par conséquent, ne disons pas qu’aujourd’hui c’est plus difficile : c’est différent. Apprenons plutôt des saints qui nous ont précédés et qui ont affronté les difficultés propres à leur époque ». (la joie de l’évangile, n° 263 pape François)

Père Pierre-Yves BUGEL

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