Assister les malades : une œuvre de miséricorde

Le beau pèlerinage en la Cathédrale ce 24 avril et la porte sainte fut une belle occasion de redécouvrir les œuvres de miséricorde dont le St-Père François nous parle en ce Jubilé. Chaque œuvre de miséricorde corporelle propose un remède à une déficience vers notre prochain. La 5e œuvre de miséricorde correspond à ce verset de St Mathieu (ch 25, 36) « j’étais malade, et vous m’avez visité » . Deux opportunités ces jours ci sont proposées pour  « assister les malades » : d’abord ce dimanche 1er mai à l’église de Nozay avec l’accueil de personnes âgées, malades ou handicapées au cours de la messe paroissiale. De même,  le 12 mai à Mouais pour les personnes qui souhaitent recevoir le sacrement de « l’onction des malades ». Plus qu’une fois de passage dans l’année nous sommes sollicités à vivre cette œuvre de miséricorde au travers du service évangélique des malades, des personnes qui visitent les malades ou les anciens, à domicile ou dans nos maisons hospitalières. L’occasion nous est offerte de remercier ces serviteurs de nos paroisses et de solliciter d’autres personnes pour rejoindre ce beau service d’Eglise. Le catéchisme de l’Eglise Catholique dit ceci : « La maladie et la souffrance ont toujours été parmi les problèmes les plus graves qui éprouvent la vie humaine. Dans la maladie, l’homme fait l’expérience de son impuissance, de ses limites, de sa finitude » (CEC 1500). Le verset cité plus haut de St Mathieu 25, 36 met l’accent non d’abord sur le visiteur mais sur le malade qui a dignité et doit être reconnu, puisqu’il s’agit du Christ lui-même. Une telle approche demande au visiteur de découvrir, dans sa rencontre avec le pauvre, l’invalide, ou la personne âgée, un chemin d’interpellation qui peut l’amener à l’assimiler au Christ qui « étant riche s’est fait pauvre » (2 Co 8,9). N’hésitons pas à signaler telle ou telle personne exprimant le désir d’une visite, de recevoir l’eucharistie ou le sacrement des malades. En ce début de mois de Mai, confions ce service, les visiteurs, nos malades et personnes âgées à Marie. Ce 28 avril, l’Eglise fête le tricentenaire de la mort de St Louis-Marie Grignion de Montfort (1673-1716). Ce missionnaire a parcouru tout l’Ouest de la France. Au cours de ces missions, il bénissait les calvaires, proposait le renouvellement des promesses baptismales, et aussi visitait les vieillards et les malades. Marie est le plus court chemin vers Dieu, c’est un peu le cœur de sa spiritualité. « Je suis tout à toi, Marie ». Bien des malades par le chapelet sont unis à nous comme nous sommes unis à eux. Encourageons nous dans la prière avec Marie, seul, en groupe, à l’église en semaine ou le dimanche à cette intention pour exercer le désir de vivre profondément cette œuvre de miséricorde «assister les malades »

Père Pierre-Yves

Enseignement n° 8 :  Etre indulgent – vous avez dit « indulgence » ? d’après homélie du P. Pierre-Yves (24/04/2016)

Peut –être y a-t-il encore chez des chrétiens, des personnes qui vivent leur foi de manière juridique. Or cette année de la miséricorde est une invitation à explorer tout autrement l’héritage chrétien. L’indulgence plénière en est un exemple. Il en est question dans certains documents jubilaires. Quelques objections courantes entendues : je peux en payant un peu faire mon salut et celui des gens que j’aime, en offrant des messes ? Est-ce que cela ne contredit pas la doctrine de la grâce ? Dans l’histoire il y  eu des grandes blessures comme au temps de Luther et de nos frères réformés ? C’est objectif que de le rappeler mais ce n’est pas suffisant pour  accueillir le message de l’Eglise. Ce n’est pas le retour des indulgences parce qu’elles n’ont jamais disparu ! Les grands textes sur cette question sont le fait des papes Paul VI, Jean-Paul II, Benoît XVI et François dans la bulle d’indiction Misericordiae Vultus … (tous des papes après le Concile Vatican II). Parmi les beaux fruits de ce dernier concile, il y  la reprise de conscience d’un aspect magnifique de l’Eglise, son aspect social : le fait que nous sommes le peuple de Dieu, que la communion des saints est une réalité. Lorsqu’on se tient les uns avec les autres, nous comprenons que dans notre l’Eglise ce n’est pas chacun pour soi. Il n’y pas que mon âme à sauver. L’appel de tous à la sainteté est un appel à l’entraide pour cueillir le bonheur pour et avec ceux avec qui nous vivons. Le saint sur cette terre entraîne le pécheur pour connaître le bonheur ! Cet aspect important de cette solidarité, est traduite par la doctrine des indulgences.  Que dit –elle  ? : je ne suis pas tout seul dans ma lutte contre le péché, contre le mal. Nous avons un bon médecin c’est Dieu lui-même. Et puis nous avons des remèdes qui peuvent nous être appliqués, et d’abord celui de la Miséricorde. Et l’Eglise dans ce trésor de la communion des saints, dans les témoignages de bonté, des bienfaits, de vérité grâce aux saints  ….nous enseigne : tu es incapable de réparer ce que tu as cassé en toi, tu es incapable tout seul mais avec les autres tu vas y arriver.

 

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